Assises de l’eau : trouver des solutions pour une meilleure gestion de l'eau

Le Vendredi 21 juin 2019


Crédits : T. Degen / Terra

Le 22 mars est la journée mondiale de l'eau dont l'édition 2019 est consacrée au thème : « ne laisser personne de côté ». Au même moment se déroule le deuxième volet des Assises de l’eau au printemps 2019 sur le thème : « Changement climatique et ressource en eau : comment les territoires, les écosystèmes et l’ensemble des acteurs vont ils s’adapter ? Objectif : trouver des solutions pour permettre aux territoires et à l’ensemble des acteurs d’adapter leur gestion de l’eau à l’heure du changement climatique.

Journée mondiale de l'eau 2019 : "ne laisser personne de côté"

L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus. L’une des cibles de l’objectif de développement durable 6 consiste à assurer, d’ici à 2030, l’accès de tous à l’eau et une gestion durable des ressources en eau. Concrètement, cela signifie qu’il ne faut laisser personne de côté.

À l’heure actuelle, des milliards de personnes ne disposent toujours pas d’eau potable chez elles, à l’école, à la ferme, à l’usine... et luttent pour survivre et se développer.

Cette thématique s'inscrit pleinement dans la seconde séquence des Assises de l'eau qui se déroule de novembre 2018 au printemps 2019 en France, et qui a pour objectif de trouver des solutions pour permettre aux territoires et à l’ensemble des acteurs d’adapter leur gestion de l’eau à l’heure du changement climatique.

Des Assises de l’eau en deux séquences

Deuxième séquence des Assises

De novembre 2018 au printemps 2019, le deuxième volet des Assises de l’eau aborde le thème : « Changement climatique et ressource en eau : comment les territoires, les écosystèmes et l’ensemble des acteurs vont ils s’adapter ? ». Cette étape, rythmée par des ateliers sur les territoires, la réunion de groupes de travail et deux autres comités de pilotage, doit contribuer à la mise en œuvre de plusieurs mesures du plan biodiversité, notamment sur les milieux humides et la gestion des eaux fluviales.

Le comité de pilotage de cette séquence a d’ailleurs installé 4 groupes de travail sur 3 thématiques essentielles pour la gestion de l’eau :

  • économiser ;
  • partager ;
  • protéger.

Un groupe de travail transversal aborde également les solutions fondées sur la nature. 

Jean Launay, président du comité national de l’eau, est chargé d’assurer une coordination transversale sur les thématiques de gouvernance, de financement et de mise en œuvre de l’objectif de développement durable n°6 qui est de garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. Les travaux des groupes de travail s’appuieront notamment sur les 400 contributions remontées sur la plateforme dédiée, ainsi que sur les expériences de leurs membres répartis dans les territoires et sur les ateliers mis en place au niveau des bassins. Les groupes de travail feront émerger des propositions pour une meilleure appropriation des enjeux, pour la diffusion de bonnes pratiques et pour lever les freins.

Première séquence des Assises

La première séquence des Assises de l’eau, organisée du 27 avril au 25 mai 2018, avait quant à elle pour objectif de consulter tous les élus sur les enjeux de réseaux d’eau et d’assainissement. Elle a abouti à 17 mesures pour relancer l’investissement.

Ce que pensent les Français de la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques

Présenté lors du premier comité de pilotage le 9 novembre 2018, le baromètre réalisé par l’IFOP montre que :

  • Pour environ 9 français sur 10, le changement climatique a des répercussions sur le cycle de l’eau.
  • 59 % des français considèrent que la réduction de la pollution des rivières et des eaux souterraines est une priorité.
  • Pour près d’un français sur deux, les pesticides agricoles et domestiques sont les principaux responsables de la dégradation de l’eau des rivières.
  • 42% des français estiment que la préservation de la biodiversité aquatique est le deuxième enjeu dans le domaine de l’eau.

* Sondage Ifop réalisé du 18 juin au 3 juillet 2018 auprès d'un échantillon de 3 508 personnes.

Eau : découvrez la web série « En immersion »

[Vidéo] En immersion - Episode 3 : La ville éponge !

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Poursuivant sa recherche d’informations sur la gestion de l’eau, Léa décide d'étudier les méthodes innovantes mises en place en milieu urbain.
Léa mitraille ce qu'elle observe, végétation, noues d'infiltration... quand soudain, elle reçoit un sms de Max, lui indiquant qu'il est arrivé et qu'il a une surprise pour elle.
Léa se retourne et reste médusée par ce qu'elle voit.
Max, tel un mannequin au défilé de la fashion week, arrive vers elle portant un manteau... recouvert d'éponges !
Dubitative, Léa le questionne sur la raison de cet accoutrement. Max lui rétorque qu'il a eu cette idée quand Léa lui a parlé du principe de l'éponge vivante. Il s’est donc confectionné un manteau qui absorbe la pluie au lieu de la laisser ruisseler.
Léa, dans sa grande bienveillance, lui précise que pour les actions concrètes c’est ici que ça se passe : jardins de pluie, noues d’infiltration, tranchées drainantes…
Elle lui explique que ces projets d’aménagements urbains contribuent à désengorger les réseaux et réguler les zones d’infiltrations d’eau, tout en réduisant les coûts de transport et d'évacuation des eaux pluviales et en réintroduisant la nature en ville !
Max rétorque que c’est toujours à la nature de faire des efforts et qu’il avait envie d’agir lui aussi.
Léa, très pertinemment, lui demande ce qu’il compte faire de la pluie emmagasinée dans les éponges. Max, contrarié, reconnaît que son système n'est pas encore au point mais qu'une nouvelle version est en phase d'élaboration !

La suite au prochain épisode !

Le cycle naturel de l'eau et les usages

Le cycle naturel de l'eau et les usages

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D’OÙ VIENT L’EAU ET QUE DEVIENT-ELLE ? LE CYCLE NATUREL DE L’EAU ET LES USAGES

Du ciel à l’océan, en passant par montagnes et vallées, l’eau circule sous ses états liquide, solide et gazeux depuis plus de 3 milliards d’années. Ressource finie et précieuse, elle est tantôt courante, tantôt statique, tantôt superficielle, tantôt souterraine. L’eau évolue en un cycle perpétuel rejoignant parfois des activités humaines. Arrivée sur terre, elle peut alors être stockée, prélevée, utilisée ou rendue potable, distribuée, assainie puis restituée au milieu, avant de reprendre son cycle naturel.

L’EAU SUR LA PLANÈTE

  • 97 % eau salée
  • 3 % eau douce
  • 76 % glaciers (surtout aux pôles)
  • 22,5 % sous terre (eaux souterraines)
  • 1,47 % en surface (cours d’eau, plans d’eau)
  • 0,03 % dans l’air

LA RÉPARTITION DES PRÉLÈVEMENTS D’EAU DOUCE DANS L’HEXAGONE

  • 51 % refroidissement des centrales électriques
  • 17 % alimentation des canaux
  • 16 % production d’eau potable
  • 8 % usages industriels
  • 8 % prélèvements agricoles

L’eau, une ressource précieuse

  • A - captage eaux souterraines
  • A - captage eaux de surface
  • B - usine de traitement d’eau potable
  • C - château d’eau
  • D - assainissement non collectif
  • D - station de traitement des eaux usées
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