Contrôle technique : le taux de contre-visites en hausse pour les véhicules légers et en baisse pour les véhicules lourds

Le Lundi 10 février 2020


Crédits : L. Mignaux / Terra

Le bilan du contrôle technique 2019 pour les véhicules légers (voitures particulières et utilitaires) et les véhicules lourds vient d’être publié. Le contrôle technique des véhicules participe à la fois à la sécurité routière et à la protection de l’environnement par une maîtrise des émissions de polluants.

Contrôle technique des véhicules légers

En 2019, 24,76 millions de contrôles de voitures particulières et véhicules utilitaires légers ont été effectués dans les 6404 centres de contrôle agréés.

Un taux de voitures particulières et utilitaires refusés au contrôle en hausse

En 2019, le taux de prescription de contre-visites est de 21,73% (20,78% des véhicules présentent au moins une défaillance majeure et 0,95% des véhicules présentent au moins une défaillance critique).

Ce taux est en augmentation par rapport à 2018 (19,43% sur l’année et 21,51% du 20 mai 2018 au 31 décembre 2018), plus fortement pour les véhicules utilitaires légers, 25,42% (22,22% sur l’année et 25,34% du 20 mai 2018 au 31 décembre 2018) que pour les voitures particulières, 21,20% (18,99% sur l’année et 20,92% du 20 mai 2018 au 31 décembre 2018).

Les véhicules de plus de dix ans sous surveillance

A l’instar du bilan 2018, le bilan montre qu’en 2019, pour les véhicules les plus anciens, les contre-visites sont, en moyenne, largement plus fréquentes. Le taux de contre-visite est ainsi de 29,52% pour les voitures particulières de plus de 10 ans (28,21% pour défaillances majeures et 1,31% pour défaillances critiques) et de 31,50% pour les véhicules utilitaires légers de plus de 10 ans (29,53% pour défaillances majeures et 1,97% pour défaillances critiques). A titre de comparaison, le taux de contre-visite des voitures particulières âgées de 7 à 10 ans est deux fois moindre (14,69%). Les utilisateurs de ces véhicules doivent donc se montrer plus vigilants quant à leur entretien car il y va de leur propre sécurité et de celle des autres usagers de la route.

Un contrôle de fiabilité portant sur 9 fonctions essentielles

Obligatoire pour les véhicules légers immatriculés depuis 4 ans dans l’année en cours, le contrôle a porté sur 149 points pouvant conduire à 652 défaillances dont 488 sont soumises à prescription de contre-visite (dont 359 majeures et 129 critiques).

Les défaillances sont regroupées en 9 fonctions essentielles : identification (immatriculation), équipements de freinage, direction, visibilité (pare-brise, rétroviseurs), feux dispositifs réfléchissants et équipements électriques, essieux roues pneus suspension, châssis et accessoires du châssis, autre matériel et nuisances.

Les fonctions qui ont motivé le plus de contre-visites sont, comme en 2018 :

  • essieux, roues, pneus, suspension pour 11,09% des contrôles ;

  • feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques pour 10,52% des contrôles ;

  • nuisances pour 6,63% des contrôles ;

  • équipements de freinage pour 6,14% des contrôles.

Les principales défaillances critiques relevées sont relatives :

  • à une corde visible ou endommagée des pneumatiques (0,22%) ;

  • à une efficacité du frein de stationnement inférieure à 50% de la limite (0,13%) ;

  • à un non fonctionnement de tous les feux stop (0,09%) ;

  • à une non-conformité aux exigences relatives à la profondeur des sculptures des pneumatiques (0,06%) ;

  • à un déséquilibre important sur l’essieu directeur du frein de service (0,05%).

Contrôle technique des véhicules lourds

En 2019, 1,25 millions de contrôles de véhicules lourds (poids lourds et véhicules de transport en commun de personnes) ont été réalisés dans les 387 installations agréées.

Une diminution des véhicules soumis à contre-visite

Le taux de mise en contre-visite des 1 123 188 contrôles techniques périodiques est de 13,98% réparties comme suit :

  • 11,74% des contrôles ont donné lieu à la prescription d’une contre-visite pour défaillance majeure ;
  • 2,24% ont donné lieu à la prescription d’une contre-visite pour défaillance critique.

Ce taux de mise en contre-visite est en baisse par rapport à 2018 (14,49%). Le taux de prescription de contre-visites varie avec la catégorie de véhicules contrôlés. Il est de 14,46% pour les véhicules motorisés et de 12,92% pour les véhicules remorqués.

Obligatoire pour les véhicules de transport en commun immatriculés depuis 6 mois dans l’année en cours et pour les poids-lourds immatriculés depuis 1 an dans l’année en cours, le contrôle porte sur 14 fonctions comprenant 206 points de contrôles pouvant conduire à 844 défaillances dont 656 soumises à prescription de contre-visite (476 défaillances majeures et 180 défaillances critiques).

Les fonctions qui ont motivé le plus de contre-visite sont :

  • feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques pour 5,59% des contrôles ;

  • équipements de freinage pour 5,46% des contrôles ;

  • essieux, roues, pneus, suspension pour 4,03% des contrôles ;

  • transports en commun de personnes pour 3,78% des contrôles.

Consulter les bilans annuels du contrôle technique

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