Pollution aux particules fines : les mesures mises en œuvre par l’État

Le Jeudi 21 février 2019


Crédits : A. Bouissou/Ministère

Un épisode de pollution aux particules fines touche actuellement plusieurs régions. Des mesures ont été prises pour faire baisser les niveaux d’émissions de polluants et protéger la santé des personnes les plus exposées. Retrouvez toutes les informations sur cette page ou sur le site internet de votre préfecture.

Où se renseigner sur la qualité de l’air ?

Localement, sur décision des préfectures, des restrictions peuvent être mises en place dans les secteurs agricole, résidentiel et tertiaire, industriel et dans le secteur des transports. En Île-de-France, à l'intérieur du périmètre délimité par l'A86, mais aussi dans la métropole lilloise, seuls les véhicules équipés d'une vignette Crit'air 0, 1, 2 et 3 seront autorisés à circuler mercredi 27 février. 

Pour suivre l'évolution de l'épisode de pollution et les procédures de restriction mises en place, consultez la carte mise à jour par le laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air (LCSQA). Retrouvez également les informations en temps réel sur le compte Twitter de votre préfecture de département ou de région. 

Dans chaque région, une association agréée de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) informe en temps réel de la qualité de l’air de la région et des éventuels épisodes de pollution. Les coordonnées des AASQA sont disponibles sur le site internet de la fédération Atmo France.

Qu’est-ce qu’un épisode de pollution aux particules ?

On parle d’épisode de pollution aux particules lorsque la concentration moyenne journalière de particules (PM10) dans l’atmosphère dépasse le seuil d’information/recommandation (50 µg/m3) ou le seuil d’alerte (80µg/m3).

Les particules sont majoritairement issues de toutes les combustions incomplètes liées aux activités industrielles ou domestiques et aux transports. Elles sont aussi émises directement par l’agriculture (épandage, travail du sol, etc.). Elles peuvent être issues de la transformation chimique entre plusieurs polluants : on parle alors de particules secondaires. Enfin, les particules peuvent être d’origine naturelle (érosion des sols, pollens, feux de biomasse, éruptions volcaniques, etc.).

Des épisodes de pollution aux particules surviennent chaque année en France. Au cours de ces derniers, la répartition des sources de pollution peut être sensiblement différente de celle observée en moyenne sur une année.

L’hiver est une saison propice aux épisodes de pollution aux particules : les émissions du secteur résidentiel (particules issues de l’utilisation du bois pour le chauffage) sont importantes et l’air froid plaque les polluants à proximité du sol. En s’ajoutant aux émissions chroniques des activités industrielles et du trafic routier, les émissions peuvent conduire à des pics de pollution si les conditions météorologiques sont stables (situation anticyclonique, vent faible et fort ensoleillement).

Les particules sont particulièrement nocives pour la santé. Celles-ci sont classées depuis octobre 2013 comme agent cancérogène pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (instance de l’Organisation mondiale de la santé). Elles provoquent à court et long termes des irritations et des problèmes respiratoires et cardiovasculaires chez les personnes sensibles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, personnes atteintes de pathologie cardio-vasculaire ou respiratoire). Le dépôt et la persistance des particules dans l’appareil respiratoire dépendent de leur taille. Plus elles sont fines, plus elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire.

Les particules sont aussi responsables de salissures sur les bâtiments et monuments.

Que faire en cas de pollution aux particules ?

En cas d’épisode de pollution, il est recommandé aux personnes les plus vulnérables de limiter les activités physiques et sportives en plein air. En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, dès le dépassement du seuil d’information recommandation consultez un médecin.

En cas d'épisode de pollution très sévère, le préfet peut mettre en œuvre la circulation différenciée.

Les automobilistes doivent sans délai faire l’acquisition du certificat qualité de l’air Crit’Air. Cette classification permet de distinguer les véhicules en fonction de leurs émissions de polluants atmosphériques. Lors de la mise en place de circulation différenciée, seuls les véhicules possédant les vignettes Crit’air autorisées peuvent circuler sur le périmètre délimité.  Le préfet fixe les catégories de véhicules autorisés à circuler en fonction de l’intensité et de la durée de l’épisode de pollution. En l’absence de cette vignette en zone de circulation restreinte (ZCR) ou lors d’un épisode de pollution, l’automobiliste peut être sanctionné par une amende de classe 3.

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