Le Vendredi 1 février 2019
Pour cette édition 2019, la Journée mondiale des zones humides, le 2 février 2019, a pour thème milieux humides et changement climatique. L'occasion de revenir sur quelques uns des nombreux services rendus par ces écosystèmes particulièrement riches, mais aussi très menacés. Cette date ouvre un mois de manifestations pour sensibiliser sur l’importance de préserver ces écosystèmes.
Milieux humides et changement climatique
Les milieux humides sont des amortisseurs du changement climatique. Ils stockent le carbone atmosphérique, empêchant de grandes quantités de CO2 de rejoindre l’atmosphère. Ils absorbent l’eau et freinent sa circulation, réduisant ainsi les crues et les inondations. L’été, ils soutiennent les débits des cours d’eau en restituant l’eau emmagasinée et contribuent au rafraîchissement de l’air. Les milieux humides littoraux sont une barrière naturelle, qui freine l’énergie des vagues et du vent et limite l'érosion du littoral.
Pourtant, ces écosystèmes sont menacés par les activités humaines (aménagement du littoral, urbanisation, intensification agricole, etc.). Selon un rapport publié en septembre 2018 par la convention de Ramsar, environ 35 % des milieux humides de la planète ont disparu entre 1970 et 2015 et le rythme s’est accéléré depuis 2000.
La France s’est engagée à préserver ces milieux sur son territoire, notamment à travers la signature de la convention internationale de Ramsar.
En octobre 2018, Amiens métropole faisait partie des quatre collectivités françaises labélisées « Ville des Zones humides » de la Convention de Ramsar. La métropole est en effet en pointe dans l’intégration dans son aménagement des zones humides, comme des ressources pour le territoire. Emmanuelle Wargon a souligné le travail conduit par les élus à Amiens, Amiens métropole et dans la vallée de la Somme.
« C’est un bel exemple d’aménagement du territoire qui démontre que les zones humides sont des opportunités et qu’elles rendent aux collectivités et à leurs habitants de nombreux services. Amiens et Amiens métropole doivent être une source d’inspiration. »
[infographie] Les milieux humides, amortisseurs du changement climatique
Pourquoi une journée mondiale des zones humides ?
Chaque année depuis 1997, la Journée mondiale des zones humides vise à faire découvrir à un large public les milieux humides et les nombreux services qu’ils nous rendent gratuitement. Il s'agit aussi de sensibiliser à l’importance de la préservation de ces écosystèmes. Cette journée est fixée le 2 février pour célébrer l'adoption de la convention de Ramsar sur les milieux humides.
Cette convention est un traité intergouvernemental adopté le 2 février 1971 à Ramsar en Iran. Entrée en vigueur en 1975, elle regroupe aujourd’hui 169 pays. Elle engage les États membres à la conservation et à l’utilisation durable de leurs milieux humides, et prévoit la création d’un réseau mondial de zones humides d’importance internationale : les sites Ramsar.
Les milieux humides, entre terre et eau
Marais, tourbières, prairies humides, étangs, lagunes, mangroves, forêts humides... Entre terre et eau, les milieux humides présentent de multiples caractéristiques, qu’ils soient continentaux comme les étangs de la Champagne humide, littoraux comme la baie de Somme ou façonnés par l’homme comme le Marais poitevin ou les salins d’Hyères. Cette diversité se cristallise autour de la présence d’eau, douce, salée ou saumâtre, maintenant ou dans le passé, dans des sols temporairement inondés ou gorgés d’eau de façon permanente. Les milieux humides font partie des écosystèmes les plus riches et les plus productifs au monde.
Dans les villes et autour de celles-ci, les milieux humides urbains sont aussi diversifiés : lacs, marais, fleuves avec leurs plaines d’inondation, espaces verts où les milieux aquatiques dominent... sans oublier les milieux humides artificiels (réservoirs, bassins d’orage, canaux, fontaines, noues de gestion des eaux de pluie, etc.). Dans les villes du littoral, s’ajoutent les marais salés, les mangroves et les récifs coralliens.