Déploiement des énergies renouvelables : l’État lance la concertation des prochains projets éoliens en mer au large de la Normandie

Le Lundi 18 novembre 2019

Afin de diversifier son mix énergétique, la France s’est fixée comme objectif de porter à 33 % la part de la consommation d'énergie provenant de sources renouvelables d'ici 2030. A cet horizon, 40 % de la production du mix-électrique proviendra d’énergies renouvelables.

C’est dans ce cadre que l’État souhaite réaliser un nouveau parc éolien en mer d’1 GW au large de la Normandie et planifier de futurs projets. Saisie par le ministère, la Commission nationale du débat public organise un débat public depuis le 15 novembre jusqu’au 15 mai 2020.

Le développement des énergies renouvelables, notamment en mer, est une composante majeure de la diversification de notre mix électrique. Pour mener cette transition, identifier de façon concertée les zones des futurs projets éoliens en mer, très en amont de la réalisation des projets, est capital.

La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) fixe les priorités de la France en matière d’énergie pour les 10 ans à venir. Le projet de PPE localise le prochain parc éolien en mer français en Normandie, et ce parc pourra être suivi par d’autres projets dans la même zone. 

Les évolutions récentes de la réglementation permettent désormais de consulter le public avant de désigner l’entreprise retenue pour développer le projet de parc éolien afin d’éclairer le choix qui sera fait en particulier sur la localisation du parc et de son raccordement. La démarche présentée au public porte donc sur la recherche, au large de la Normandie, d’une zone pour un futur projet éolien en mer d’1 GW et son raccordement, ainsi que d’autres zones, pour des projets ultérieurs et leur raccordement.

L’État attend du débat public qu’il permette de :

  • partager le diagnostic des enjeux de la zone géographique soumise à la consultation du public (la « macro-zone ») et des aires d’étude du raccordement au réseau électrique ;
  • définir une ou plusieurs zones permettant de développer de futurs projets éoliens en mer, dont un premier d’1 GW à l’issue du débat public ;
  • définir les modalités permettant l’intégration du futur parc éolien et son raccordement en mer et sur le territoire.

 

Pourquoi la Normandie ?

  • Les conditions de vents et les fonds marins, au large, sont très favorables à l’éolien en mer posé, ce qui permet d’installer des éoliennes qui produisent davantage d’énergie dans des conditions économiques compétitives. En mer, le vent est plus fort et plus régulier qu'à terre et les éoliennes fonctionnent donc de l’ordre de deux fois plus qu’à terre.
  • Les concertations menées sur le territoire depuis plusieurs années identifient des zones propices à l’implantation de nouveaux parcs éoliens en mer.
  • La Normandie dispose d’une filière industrielle en plein essor qui bénéficiera de retombées locales en emplois, formation et fiscalité.
  • Le raccordement au réseau de transport d’électricité sera facilité grâce aux infrastructures existantes à terre.

 

En mer, la « macro-zone » dans laquelle l’État cherche des zones pour de futurs parcs comprend deux zones du Document stratégique de façade Manche Est Mer du Nord (DSF). Le choix de ces zones répond à des critères de faisabilité technico-économiques et visent à limiter les effets d’un parc éolien en mer sur l’environnement et les activités socio-économiques existantes. L’État y cherche des zones préférentielles d’environ 300 km² chacune.

 

Le parc de 1 GW pourrait être composé d’environ 80 éoliennes de 12 MW, éoliennes les plus puissantes à ce jour. A l’avenir, grâce aux progrès techniques, des éoliennes moins nombreuses et plus puissantes pourraient être installées. Un parc éolien d’1 GW pourrait, par exemple, être composé d’environ 65 éoliennes de 15 MW.

 

Depuis 10 ans, la France a appuyé le développement de l’énergie éolienne en mer en lançant 3 procédures de mise en concurrence pour des parcs éoliens en mer posés en 2011, 2013 et 2016, totalisant 3,6 GW répartis dans 7 projets en Manche (Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Dieppe – Le Tréport et Dunkerque) et en Atlantique (Saint-Nazaire et Yeu – Noirmoutier).
Pour ce 8ème projet, l’ensemble des enjeux du territoire, l’environnement, le paysage, le patrimoine culturel et les activités humaines traditionnelles et déjà existantes, devront être pris en compte pour le choix des zones d’implantation.
Les effets du projet éolien en mer sur l’environnement et les activités humaines seront appréhendés tout au long de la vie du projet. S’ils ne peuvent être évités, ils seront réduits et compensés.

 

Pour en savoir plus sur le projet de raccordement de RTE

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