Le GIEC dévoile son rapport sur les océans

Le Mercredi 25 septembre 2019


Crédits : D. Coutelier / Terra

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) présente son Rapport spécial sur le changement climatique, les océans et la cryosphère lors de la 51ème assemblée plénière du GIEC, qui se tient du 20 au 23 septembre 2019 à Monaco. A cette occasion, le ministère organise une conférence de presse pour revenir sur les principaux résultats du rapport et présenter l’action de la France, le 25 septembre 2019.

Le constat du GIEC est sans appel : le réchauffement s’accélère

L’océan et la cryosphère  sont bouleversés par le changement climatique avec notamment des impacts sur les récifs coralliens, les côtes basses et les îles, les écosystèmes de montagne, le pergélisol et les glaciers.

Le niveau de la mer s’élève à un rythme de plus en plus rapide et l’absorption croissante de CO2 dans l’océan a entraîné une acidification qui s’accélère. Cette acidification, combinée au réchauffement et à la désoxygénation des eaux, cause de nombreux dommages au système océanique et à la biodiversité marine, avec notamment des effets importants sur la pêche. Les impacts vont donc bien au-delà des milieux qui sont directement affectés et contribuent au réchauffement global de façon alarmante.

La fonte de plus en plus marquée des glaces et neiges de l’Arctique affaiblit les capacités naturelles de réfléchissement des rayons solaires (albédo), régulateurs majeurs des températures.

L’océan et la cryosphère sont des éléments essentiels du système climatique global et leur connaissance fine est une nécessité fondamentale pour nous permettre d’agir pour réduire notre impact et nous adapter aux changements auxquels nous devons faire face.

Cette dégradation des écosystèmes démultiplie les risques pesant sur les populations, en entraînant une dégradation des pêcheries, des dommages sur les infrastructures, des problèmes sur l’approvisionnement en eau douce, des impacts sur la santé humaine, sur la sécurité alimentaire ou encore sur le développement du commerce et du tourisme.

Cependant, le rapport démontre qu’il faut réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre pour limiter l’amplification de tels changements dans le futur et leur lot d’évènements extrêmes. Il est possible de déployer de nombreuses solutions qui  améliorent la résilience et préservent les fonctions vitales de l’océan et de la cryosphère. La protection et la restauration des écosystèmes ainsi que le déploiement des solutions fondées sur la nature doivent notamment servir de fondement à notre action pour qu’elle soit réellement durable.

Les conclusions du GIEC confortent la politique du Gouvernement

Une politique qui agit à la fois pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et pour se préparer aux impacts devenus inéluctables. Ils l'incitent également à poursuivre les démarches engagées en lien étroit avec les acteurs des territoires littoraux.

  • Le projet de loi énergie climat affirme l’ambition de la France d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 et instaure une loi de programmation quinquennale qui fixera les priorités d’action et la marche à suivre.
  • À travers le deuxième plan national d'adaptation au changement climatique, le Gouvernement met en œuvre les actions nécessaires pour protéger la population et adapter tous les secteurs de l’économie aux futures conditions climatiques, tout en améliorant leur résilience.
  • Le Gouvernement finance des travaux de recherche pour améliorer la connaissance de l’évolution des risques, que ce soit en zone littorale ou en zone montagneuse. Une meilleure connaissance des phénomènes est en effet nécessaire pour une bonne anticipation.
  • Concernant les littoraux, le Gouvernement agit depuis plusieurs années déjà : en améliorant la connaissance en matière de dynamiques côtières, en favorisant la mise en place de projets de territoires et le recours aux solutions fondées sur la nature.
  • Les pays en développement étant disproportionnellement impactés par les effets du changement climatique, la France a fait de l’action climatique une priorité de son aide au développement. L’Agence Française de Développement est ainsi « 100% alignée avec l’accord de Paris » : les projets qu’elle déploie doivent soutenir des modes de développement résilients et sobres en carbone.
Revenir en haut de la page