IPBES7 : la France s’engage pour préserver la biodiversité mondiale

Le Mardi 7 mai 2019


Crédits : T.Degen/Terra

La France a accueilli la 7ᵉ session de la plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) du 29 avril au 4 mai 2019, à Paris, dans les locaux de l’UNESCO. Surnommé, « le GIEC de la biodiversité », cet événement a permis de présenter un rapport sur l’état mondial de la biodiversité.

Adoption de la Charte de Metz sur la biodiversité

A l’occasion du G7 Environnement, qui se déroulait à Metz les 5 et 6 mai 2019, la France, l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, l’Union Européenne, constituant l’ensemble des pays du G7, ainsi que le Chili, les îles Fidji, le Gabon, le Mexique, le Niger et la Norvège, en présence de l’Egypte, ont adopté aujourd’hui la « Charte de Metz sur la biodiversité ». Les pays signataires s’engagent ainsi à lutter contre l’érosion de la biodiversité au travers d’actions concrètes.

La première « évaluation mondiale de l’état de la nature et des biens et services qu’elle fournit à l’humanité », adoptée par l’IPBES le 4 mai 2019, dresse un constat alarmant de la situation de notre planète. Conscients que seule une mobilisation collective au niveau international pourra permettre d’inverser la tendance, et face aux enjeux de disparition de la biodiversité et aux alertes des scientifiques, les Etats ont décidé d’agir. Cette charte, dont le rapport de l’IPBES constitue le socle scientifique, doit permettre d’élever les enjeux liés à la biodiversité au même niveau que ceux du climat. 

Cette Charte s’articule autour de trois axes principaux :

  • Accélérer les efforts pour lutter contre l’érosion de la biodiversité
  • Encourager la participation d’autres acteurs et parties prenantes
  • Appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020

La biodiversité, c'est la vie

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La biodiversité, c'est la vie !
Nous en faisons partie...
Nous en dépendons...
Nous en bénéficions...
Pourtant, nous la maltraitons...
La France s'engage pour la préserver.

Objectif : l’Évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques

Si la France a déjà accueilli en 2018 la 47e assemblée plénière du GIEC et que la prise de conscience collective sur le climat est réelle, une autre crise, tout aussi grave, se développe : l’extinction des espèces et de leurs habitats. Du 29 avril au 4 mai, cette plateforme a réuni sa 7e plénière ; rendez-vous clé pour tirer le bilan des efforts passés et préparer les décennies à venir.

La 7e session de la plénière présentait un enjeu particulier : la validation d’un document-phare de la plateforme, l’Évaluation mondiale& de la biodiversité et des services écosystémiques. Il s’agit de l’un des documents de référence pour l’élaboration du futur cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Depuis trois ans, 150 scientifiques de 50 pays – épaulé par plus de 300 experts - ont travaillé à la réalisation de ce rapport de 1800 pages. Ce travail a été rendu public le 6 mai. Ce rendez-vous majeur doit fournir une interface légitime, reconnue et visible aux scientifiques pour interpeller les décideurs.

La France s’engage pour créer une dynamique mondiale en faveur de la biodiversité

L’accueil de l’IPBES à Paris répond à une volonté de la France de créer une dynamique mondiale en faveur de la biodiversité de même ampleur que celle pour le changement climatique. De fait, l’IPBES a été immédiatement suivi par la réunion ministérielle du G7 Environnement à Metz. C’est aussi le sens de l’accueil du Congrès mondial de la nature, en juin 2020 à Marseille, qui précédera de quelques mois la COP15 Biodiversité, qui aura lieu à Kunming en Chine. Par ailleurs, depuis le 4 juillet 2018, l’action de la France pour la préservation de la biodiversité a été renforcée par le Plan biodiversité.

« Le fait que l’IPBES7 se passe en France est particulièrement important. Entre son territoire métropolitain et ses territoires ultramarins, le pays est riche en biodiversité et a pris le leadership au niveau international. C’est le rôle de la France que de continuer à tirer l’ensemble de la communauté international vers plus de progrès sur la protection de la biodiversité. »
Franck Courchamp, directeur de recherche, chargé de mission pour la biodiversité au CNRS

La France se mobilise pour la biodiversité

La France se mobilise pour la biodiversité

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Face au constat mondial d’érosion de la biodiversité, la France se mobilise, comme elle l’a fait sur le climat. Des événements majeurs sont d’ores et déjà fixés pour placer la préservation de la biodiversité au cœur des agendas européens
et internationaux, comme la 7e plénière de l’IPBES.

Le calendrier

  • Le 27 avril, la Nuit de la biodiversité donne le coup d’envoi d’une vaste mobilisation citoyenne en faveur de la biodiversité.

  • Le 28 avril, une journée des parties prenantes ouverte au public introduira l’IPBES7.

  • Du 29 avril au 4 mai, les négociations autour du rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques se sont tenues en séances plénières ou en groupes.

  • Le 6 mai, le rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques a été rendu public.

Créé en 2012, l’IPBES est un organe intergouvernemental indépendant qui fournit aux décideurs politiques des évaluations scientifiques objectives de l'état des connaissances sur la biodiversité, les écosystèmes et les avantages qu'ils procurent aux personnes, ainsi que les outils et méthodes pour protéger et utiliser durablement ces atouts naturels vitaux.

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