Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne ont réuni les représentants des professionnels et des élus concernés par l’adaptation au changement climatique des stations de montagne

Le Vendredi 21 février 2020

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ont réuni aujourd’hui au ministère de la Transition écologique les représentants des professionnels et des élus concernés par l’adaptation des stations de montagne aux effets du dérèglement climatique.

Plus que d’autres territoires, la montagne est un milieu exposé au dérèglement climatique. Les stations de montagne subissent les effets de la hausse des températures, qui se traduisent directement par une baisse très marquée de l’enneigement, principalement en moyenne montagne en hiver. Ils s’expliquent par plusieurs processus : d’abord, une partie des chutes de neige observées dans le passé à une altitude donnée se produisent désormais sous forme de pluie. De plus, les températures plus chaudes conduisent à des phénomènes de fonte en pleine saison hivernale. Selon de nombreuses études, appuyées par le dernier rapport du GIEC, cette baisse de l’enneigement a vocation à s’accélérer dans les prochaines années.
 
Ces phénomènes menacent directement la santé économique des stations de montagne, les ressources en eau, et tous les écosystèmes en interaction avec le manteau neigeux. Pour y faire face, le 2ème plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2) fixe comme objectifs le renforcement de la résilience des écosystèmes et des activités économiques aux évolutions du climat. Dans ce cadre, des actions d’adaptation sont déjà mises en œuvre dans quelques stations de montagne, notamment à travers des « ateliers des territoires », qui ont déjà mobilisé 6 territoires tournés vers l’économie du ski.
 
Pour accélérer l’adaptation des stations de montagne au réchauffement climatique, les ministres Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne ont donc réuni aujourd’hui les représentants des professionnels et élus concernés par ces phénomènes. Une approche de long terme s’impose pour adapter, diversifier et promouvoir l’offre touristique de ces stations en tenant compte de ses conséquences économiques, sociales et environnementales.
 
Le Gouvernement s’engage à mettre en place dans les 6 prochains mois une offre de service et d’accompagnement des stations de montagne concernées sous la forme d’un programme spécifique «Montagne» au sein de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), qui s’appuiera sur l’expérimentation menée depuis 18 mois dans le cadre de « France Tourisme Ingénierie » mobilisant Atout France et la Banque des territoires. L’un de ses objectifs sera d’accompagner l’adaptation des stations de montagne aux effets du dérèglement climatique, en mobilisant sur le terrain les commissaires de massif et les opérateurs de l’Etat.
 
Plus globalement, le Gouvernement a engagé une réflexion pour doter la France d’une stratégie en matière de tourisme durable, sur la base d’une mission d’expertise pilotée par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) et des travaux conduits avec l’ensemble des professionnels et représentants du secteur au sein d’une commission dédiée du Comité de filière tourisme présidé par Jean-Baptiste Lemoyne. Le fruit de ces travaux sera présenté au prochain conseil interministériel du tourisme.

« Cette réunion a permis de mettre l’accent sur la nécessité d’adapter les stations de montagne au dérèglement climatique. Je me félicite que les représentants des professionnels et élus de stations de montagne aient clairement indiqué que les pratiques d’enneigement par hélicoptère n’avaient pas vocation à être renouvelées. Nous avons une responsabilité collective pour engager une transition vers un modèle plus écologique et le gouvernement sera aux côtés des acteurs des stations de montagne pour la réussir»

Élisabeth Borne

« Les acteurs de la montagne sont bien conscients de l’urgence climatique : ils sont parmi les plus exposés à ses conséquences. Sur la base d’un constat partagé, nous allons travailler avec eux pour proposer aux stations les outils qui leur permettront d’anticiper ces enjeux, d’adapter leur offre de manière durable et de diversifier leur modèle économique en toute saison. Nous allons aussi continuer, avec Atout France, à les aider à renforcer leur attractivité à l’international »

Jean-Baptiste Lemoyne
Revenir en haut de la page