Les pôles de compétitivité

Le Jeudi 7 février 2019

Initiée en 2004, la politique nationale des pôles de compétitivité a créé un écosystème de clusters dédiés à l’innovation collaborative, entre acteurs publics et privés ainsi qu’entre les PME et entreprises de taille intermédiaire et grandes entreprises, et au développement des entreprises. L’écosystème des pôles de compétitivité est en constante évolution, avec l’apparition de nouveaux marchés, de nouveaux acteurs et de nouveaux modèles économiques orientés vers la réduction des impacts de l’homme sur l’environnement, dans une logique de conjonction de croissance des entreprises et de développement durable de la société.

Qu’est-ce que c’est ?

La politique des pôles de compétitivité a été lancée en 2004 par le comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire, suite à la présentation de deux rapports structurants :

La politique des pôles de compétitivité s'est également inspirée d’expériences étrangères et européennes.

Cette politique a créé un écosystème de clusters dédiés à l’innovation collaborative. Un cluster rassemble des entreprises et des institutions faisant partie d'un même secteur d'activité ancrées sur un même territoire. Ce regroupement permet à ces acteurs de bénéficier d'avantages compétitifs grâce notamment aux effets positifs externes (externalités) qu'il suscite.

Les pôles de compétitivité sont à la conjonction d’une logique territoriale et d’innovation partenariale. Ils rassemblent sur un territoire identifié et sur une thématique ciblée, des entreprises, des laboratoires de recherche et des établissements de formation, en associant à cette dynamique, les pouvoirs publics nationaux et locaux, notamment les régions.

Un pôle de compétitivité a vocation à soutenir l'innovation. Il favorise le développement de projets collaboratifs de recherche et développement particulièrement innovants. Il accompagne le développement et la croissance de ses entreprises membres grâce notamment à la mise sur le marché de nouveaux produits, services ou procédés issus des résultats des projets de recherche. En permettant à ses entreprises de prendre une position de premier plan sur leurs marchés en France et à l’international, il est un moteur de croissance et d’emplois. Leur rôle premier est de soutenir des écosystèmes d’innovation en devenir.

Il existe actuellement 68 pôles de compétitivité en France, qui ont pour objectif la mise en place d’un cadre favorable à la génération de projets concrets, à la création d’emplois et au renforcement de la compétitivité de la France.

Quel est leur champ d’action ?

Le champ d’action des pôles de compétitivité couvre la plupart des domaines du ministère (écotechnologies, énergie, bâtiment, ville durable, mer, transports…). 38 pôles sur les 68 existants ont été identifiés comme importants pour le ministère dans le rapport :

La moitié d’entre eux consacrant plus de la moitié, voire 90%, de leurs activités aux thématiques du développement durable.

Porteur notamment de la transition écologique et énergétique, de la croissance verte et bleue et de la lutte contre le changement climatique, le ministère pilote de grandes politiques transversales, couvrant de larges domaines, toutes liées à des enjeux majeurs de long terme, de survie de notre planète ou à la santé et sécurité des populations. Les secteurs économiques couverts par le ministère comme l’économie verte et les secteurs de la construction ou des transports représentent de nombreux emplois mais aussi une part importante de consommation énergétique et de production de gaz à effet de serre. L’innovation est donc nécessaire à ces secteurs pour réussir les transitions écologique et énergétique.

En promouvant l’innovation collaborative, les pôles de compétitivité font émerger des projets de recherche et développement qui permettent des sauts technologiques, et contribuent au développement de ces secteurs dans le respect des objectifs de la transition écologique. Ces projets offrent de nouvelles technologies clés vertes qui constituent des solutions à coûts réduits pour relever les défis posés aux acteurs économiques, aux particuliers, aux collectivités et à l’État. L’élaboration de technologies, de procédés propres ou économes en énergie ou matériaux, la mise au point de traitements performants de dépollution, de nouveaux services ou ingénierie de métrologie ou modélisation, couvrent de vastes champs croisant tous les domaines de production et acteurs économiques.

Que fait le ministère en leur faveur ?

Le ministère mobilise les 38 pôles importants pour ses politiques (chacun drainant en moyenne 250 entreprises), sur les enjeux prioritaires de la transition écologique et énergétique dans tous ces champs d’action, et ce, par trois moyens principaux.

Accompagnement

Parmi les 38 pôles importants pour le ministère, 11 sont placés directement sous sa responsabilité en tant que « correspondant interministériel principal » (Advancity, Aquimer, Novalog, Pole Nucleaire Bourgogne, Trimatec, Derbi, Tenerrdis, Capenergies, Safe, Eau, Hydreos, Dream, ainsi que le pole Safe, avec le ministère de la défense) et 25 autres sont placés sous sa responsabilité en tant que « correspondant associé ». Dans ce cadre, le ministère accompagne ces pôles dans leur structuration, la mise en place de leur gouvernance, l’établissement de leur feuille de route stratégique et l’émergence des projets de recherche collaborative, ainsi que dans le suivi de leurs contrats de performance pour la période 2014-2018.

Animation

L’existence d’une communauté de pôles est essentielle pour dépasser les spécialisations régionales et favoriser l’innovation transversale. Si les pôles s’organisent eux-mêmes spontanément en inter-pôles, le ministère contribue à cet objectif en animant deux réseaux thématiques de pôles visant à mettre en commun des réflexions et actions portant sur les aspects d’innovation et sur les autres axes de la politique du ministère : le réseau « bâtiment durable », qui réunit 17 pôles du domaine de la construction, des matériaux, des technologies de l'information ou de l’énergie, et le réseau « écotechnologies » qui regroupe 14 pôles du domaine des écotechnologies.

Financement

Le ministère joue également un rôle clef dans le processus de sélection interministériel et d’accompagnement des projets labellisés par les pôles, dans le cadre de 2 dispositifs de financement qui leur sont dédiés :

  • Au titre du fonds unique interministériel (FUI) : pour le financement de plus d’une centaine de projets par an.
  • Au titre du programme des projets structurants issus des pôles de compétitivité du programme d’investissements d’avenir (PIA).

A cela s’ajoutent l’ensemble des appels à projets du programme d’investissements d’avenir, non réservés aux pôles, mais pour lesquels il apparaît, au moins pour les thématiques concernant ceux du ministère, que leur intervention dans un projet permet d’accroître significativement les chances de succès de celui-ci : un projet porté par un pôle a, usuellement, près de deux fois plus de chance d’être financé qu’un projet non accompagné par ceux-ci.

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