Société nationale de sauvetage en mer : Élisabeth Borne réunit acteurs publics et privés pour renforcer le rôle et le modèle de l’association

Le Vendredi 8 novembre 2019

Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a tenu ce jeudi 7 novembre une table ronde sur le devenir de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) réunissant l’ensemble des acteurs concernés. Les échanges entre élus, associations représentatives des usagers de la mer, mécènes, représentants de la SNSM et services de l’État ont abouti à des orientations visant à renforcer le modèle économique de l’association et l’engagement bénévole.

La SNSM et ses 8000 bénévoles sont au cœur du dispositif de sauvetage en mer français. Chaque année, l’association réalise près de la moitié des opérations de sauvetage au large des côtes de l’Hexagone et d’outre-mer, soit près de 4000 interventions en mer et plus de 7000 personnes secourues.

L’événement tragique survenu le 7 juin dernier aux Sables-d’Olonne, qui a coûté la vie à trois sauveteurs, a rappelé avec force l’engagement des bénévoles. Le Président de la République a réaffirmé à cette occasion sa volonté de « faire vivre ce beau modèle, solidaire et fraternel, du sauvetage en mer ».  A la suite, Elisabeth Borne a donc souhaité ouvrir un débat avec les parties intéressées en vue de pérenniser la place de la SNSM dans le dispositif national de secours.

Les échanges de la table ronde ont démontré la volonté partagée des acteurs de préserver le modèle singulier du sauvetage en France, qui repose sur trois piliers : le bénévolat, un statut d’association autonome et la solidarité des dons et legs.

 

Clarifier et améliorer le statut des bénévoles

A la demande de la ministre, des rencontres territoriales avec les stations de la SNSM ont été menées durant le mois d’octobre 2019 par les préfets de départements en lien avec les préfets maritimes, afin de mieux cerner les attentes des acteurs de terrain.

Elles ont fait ressortir un besoin de protection et de reconnaissance des bénévoles dans leur engagement quotidien. Pour cela, il est notamment proposé d’approfondir les axes suivants :

  • améliorer les conditions de disponibilité des bénévoles et mieux valoriser leurs employeurs,
  • faciliter la formation, en permettant aussi que certaines  puissent être qualifiantes,
  • mieux protéger les sauveteurs et leurs familles des sauveteurs, en clarifiant les modalités de leur protection,
  • améliorer le soutien des sauveteurs pour les tâches de gestion et de collecte, et plus largement les conditions matérielles de leur engagement bénévole.

 

S’assurer de la stabilité financière de l’association

L’appui financier de l’Etat a été renforcé de façon significative ces dernières années, sa subvention annuelle ayant triplé en quatre ans pour atteindre 6,4 millions d’euros en 2019 puis 11 millions d’euros prévus en 2020.

La trajectoire financière de l’association doit toutefois être stabilisée en interne et s’inscrire dans une dynamique de long terme, autour d’un partenariat renforcé entre les acteurs publics et les acteurs privés où chacun pourra participer. L’enjeu est bien de maintenir l’autonomie financière indispensable au statut associatif et de reconnaitre la pluralité des missions de la SNSM, qui ne ressortent de différents modèles de financement.

La solidarité au travers des dons ou du mécénat doit aussi pouvoir monter en puissance.

 

Accompagner l’association dans ses choix de gouvernance

Les conclusions de la mission commune d’information du Sénat sur le sauvetage en mer, rendues le 23 octobre dernier, appellent également à faire évoluer la gouvernance de la SNSM, ce qui relève d’un travail à mener en interne dans un dialogue rénové entre le siège et l’ensemble des stations.

A l’issue de débats, Elisabeth Borne s’est engagée à porter, lors du prochain Comité interministériel de la mer, un ensemble de mesures issues des propositions formulées lors de cette table ronde pour accompagner la SNSM face aux défis de sa modernisation. Ces réponses mobiliseront à moyen et long terme l’Etat, mais aussi l’ensemble des acteurs concernés : les collectivités, les filières économiques, les bénéficiaires de l’action de la SNSM et l’association elle-même.

Ces chantiers ambitieux doivent souder un cadre de partenariat solide qui permettra de replacer l’action de la Société nationale de sauvetage en mer dans une dynamique de long terme.

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